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Avec le renouvellement de sa délégation au groupe Véolia Eau, la station d’épuration de Lunéville s’apprête à se transformer en profondeur : un gain évident pour les finances publiques puisque le contrat allège le coût de 3,4% pour la CCL– et donc le contribuable - et une avancée majeure en matière de développement durable : Véolia Eau s’engage à y investir 800.000€ et à mettre en place des techniques innovantes comme l’utilisation du biogaz pour la fabrication d’électricité.

Lors de sa signature avec le groupe Véolia, c’est Laurent de Gouvion Saint-Cyr, le Président de la Communauté de Communes du Lunévillois, qui résume la nature de cette délégation de service publique : « Nous avons cherché à modifier de façon positive le cadre de cette délégation, notamment autour de 3 objectifs : financiers, environnementaux et techniques. »

Objectif financier

Dans le contexte tendu des finances publiques, l’amélioration financière des conditions du contrat est de bon augure : en optimisant le fonctionnement de la station (récupération des biogaz revendu à GRDF, notamment), le prestataire peut dégager des revenus et les réinvestir dans la station pour la maintenir à son plus haut degré de certification et continuer ainsi de la moderniser.

Objectif environnemental

Engagés de long terme dans une politique de développement durable (programme massif de déconnexion de fosses septiques, construction de nombreuses stations d’épuration, renaturation des rives de Meurthe et de la Vezouze, dépassement des objectifs du Grenelle en matière de tri et de valorisation des déchets, notamment), les élus de la CCL ont souhaité profiter du renouvellement du contrat pour y inclure des objectifs forts en matière de développement durable.

Biogaz

Le processus de fermentation et de digestion des boues d’épuration génère du biogaz qui, dans la plupart des sites d’épuration, est tout simplement brûlé via des torchères. A Lunéville, le biogaz produit sera valorisé : une installation spécifique, appelée « unité de cogénération » permettra de transformer le gaz produit en électricité. Jusqu’à 414 000 kWh de courant électrique pourront être produits chaque année. Un dispositif particulièrement innovant qui répond parfaitement aux objectifs environnementaux et de performance énergétiques souhaités par la Communauté de Communes du Lunévillois, seule sur le Grand Est à avoir développé  ce type d’installation pour un site de cette taille.

Épandage

L’intérêt nutritif pour les sols d’un certain nombre de déchets ou de produits (déjections animales, boues d’épuration, composts…) n’est plus à prouver. Solution intéressante sur le plan écologique, l’épandage des boues améliore considérablement la structure des sols et possède un impact extrêmement positif sur le rendement des cultures. Veolia Eau s’est engagée à poursuivre sur toute la durée du contrat l’épandage déjà pratiqué grâce aux boues d’épuration issues de l’usine des eaux usées de Lunéville.

Objectif technique

Véolia Eau, prestataire de service pour la station d’épuration de Lunéville pour les 13 années à venir, s’engage à y investir près de 800.000€. L’ensemble des activités sur le site de Lunéville bénéficieront d’une triple certification : ISO 9001, ISO 14001 et ISO 50001, garantissant respectivement un engagement dans les domaines de la qualité, l’environnement et l’énergie.

Un suivi de l’impact environnemental du service sera mis en place. Une véritable cartographie de l’empreinte environnementale des installations pourra donc être établie, visant à mesurer :

• L’empreinte « carbone » (émissions de gaz à effet de serre)
• L’empreinte « énergie » (consommations électriques)
• L’empreinte « eau » (impact sur les ressources en eau)
• L’empreinte « biodiversité » (empreinte sur les éco-systèmes)

Lors de la signature du contrat en mairie de Lunéville le 26 septembre dernier, Bernard Falgas, le directeur Grand Est de Veolia Eau a rappelé que son groupe opérait aux côtés des collectivités du Lunévillois depuis près de 50 ans (1969) avant de rappeler que le groupe Veolia Eau, expert dans la gestion de l’eau, restait en pointe dans le domaine de l’assainissement et du service aux usagers. 

C’est Rachid Kaci, Sous-Préfet de Lunéville, qui au nom de l’État fut chargé de conclure en rappelant à la fois l’exemplarité et la vision dont ont fait preuve les élus de la CCL lors de l’élaboration du cahier des charges pour l’exploitation de la station de Lunéville.